L’impact des médicaments GLP-1 sur les ventes de pharmacie chez Kroger et Walmart
Alors que les débats se multiplient sur l’impact des médicaments GLP-1, notamment utilisés pour la perte de poids et le traitement du diabète, de grands détaillants comme Kroger et Walmart voient ces médicaments comme une opportunité pour renforcer leur présence dans le secteur de la pharmacie. À titre d’exemple, le PDG d’Albertsons, Vivek Sankaran, a souligné la hausse des ventes de médicaments sur ordonnance comme étant l’un des moteurs principaux de l’augmentation du chiffre d’affaires de la chaîne. De plus, l’analyse de Todd Foley, responsable comptable chez Kroger, prévoit encore plus de croissance dans l’espace GLP-1 à mesure que d’autres fabricants se joignent au marché.
Répercussions sur l’industrie alimentaire
Les prescriptions de médicaments GLP-1 ne sont pas sans conséquence sur le secteur de l’alimentation. En effet, une étude conjointe de l’Université Cornell et de Numerator a révélé une baisse des dépenses alimentaires de 6 % en moyenne pour les foyers utilisant ces médicaments. Ces ménages tendent à acheter moins de produits transformés calorifiques, tels que les chips, et se tournent davantage vers des produits plus riches en nutriments comme les légumes frais et les yaourts. Bien que ce phénomène soit assez limité actuellement, un bon nombre d’experts, dont Leo Feler, économiste en chef chez Numerator, anticipent une amplification de cet impact à long terme.
Stratégies d’adaptation des détaillants
Face à ces changements, les détaillants et les fabricants de produits de grande consommation prennent des mesures proactives pour s’adapter aux évolutions des habitudes des consommateurs. Par exemple, Nestlé a lancé un nouveau boisson prémédicale destinée à stimuler la production naturelle de l’hormone GLP-1. Conagra Brands, quant à lui, a commencé à commercialiser certains de ses produits riches en protéines comme étant « compatibles GLP-1 ». Ces stratégies démontrent une volonté d’anticiper les besoins des consommateurs et d’adopter une approche nutritionnelle plus saine, en réponse à l’évolution des tendances de consommation.
